Francoise Hardy : « On ne se rappelle que les jolies choses »
En 1973, Message personnel avait ete l’album de ce renaissance. Celui-ci aussi ?Francoise Hardy. C’est plutot un album ou, pour la premiere fois, bien reste venu a moi sans que je fasse nombre d’efforts. Mais je n’avais nullement vraiment l’intention d’enregistrer un disque. Ca m’effrayait pour des tas de raisons, la principale etant tout le stress qui va avec. J’suis dans un etat de fragilite tel qu’il pourra m’etre fatal ! [Rires.] Mais j’ai eu un coup de foudre pour une melodie du groupe finlandais Poets of the Fall. J’ai donc envoye cette chanson a ma maison de disques en disant : « Si vous me trouvez des melodies de cette dimension-la, aussi je serai peut-etre tentee de revenir en studio. »
Et ceci s’est beaucoup passe ?Francoise Hardy.
J’ai commence a bosser avec Erick Benzi et, par la suite, tout votre que j’ai recu, y compris la chanson le Large, d’une Grande Sophie, a ete demande sans que je le demande. C’est comme si ca pleuvait et que je ne pouvais nullement faire autrement que m’y mettre ! [Rires.] Pourtant, quand j’suis rentree de l’hopital, j’suis restee un an sans voix. J’avais eu de nombreuses soucis en meme temps, principalement pulmonaires. J’ai forcement des sequelles, car on a du me recoller la plevre, j’ai eu un ?deme, c’est la que j’ai failli mourir… J’etais dans le coma la majeure partie un moment.
Vous vous dites miraculee…Francoise Hardy. Oui, je le suis vraiment. Au debut, j’etais tres tracassee, je me demandais : « Pourquoi ce sursis ? » A un moment, l’ensemble des medecins avaient baisse les bras et avaient appele Thomas [Dutronc, le fils] pour lui dire que c’etait la fin. Alors, vraiment, ensuite, je ne comprenais jamais pourquoi j’etais encore la. J’imagine que c’est grace a toutes les chimios et aux prieres.